Didier Laporte, collectionneur, correcteur de la revue Del. et Sculp. de l’association Art du Timbre Gravé vient de remporter une médaille d’or dans la classe Maximaphilie à Phila-France 2023 à Chalon-sur-Saône. Sa collection s’intitule : La Ville romaine antique et son héritage architectural.
Didier Laporte nous explique ce qu’est la maximaphilie :
« Qu’est-ce que la maximaphilie ? Elle consiste à collectionner les cartes maximum (CM) qui réunissent : une carte postale antérieure à l’émission d’un timbre, le timbre collé côté illustration et une oblitération, manuelle ou mécanique, apposée sur le timbre. Les trois éléments doivent présenter entre eux un « maximum » de concordance, par exemple de lieu comme on le verra.
Les premières cartes maximum sont apparues inopinément à la fin du XIXe s. avec l’apparition des premières cartes illustrées. À cette époque, le verso des cartes était réservé à la correspondance et à l’adresse du destinataire et le timbre représentant l’affranchissement était donc collé au recto. Les premiers exemples de ces ancêtres de la CM représentaient les Pyramides ou le sphinx de Gizeh (Égypte) ».
La collection de Didier Laporte est organisée en 3 grandes parties.
La première dresse un cadre chronologique depuis la fondation légendaire de Rome jusqu’à la romanisation de l’Empire. Dans les années 50 avant notre ère, Jules César s’est opposé à Vercingétorix, notamment à Gergovie en – 52. Une statue équestre en bronze du célèbre chef arverne, œuvre d’Auguste Bartholdi (1903), se dresse sur la place de Jaude à Clermont-Ferrand (1).
La seconde partie, la plus importante en nombre de pages, présente les caractéristiques d’une ville romaine. Parmi les monuments qui s’élevaient à proximité du forum (place centrale), on pouvait voir les arcs de triomphe célébrant les victoires impériales. Celui d’Orange (2) a été érigé entre 20 et 25 de notre ère pour commémorer les victoires de Germanicus, père de l’empereur Caligula.
(© Carte postale des éditions d’art Yvon, Paris)
À l’époque romaine, les nécropoles étaient toujours situées à l’extérieur des enceintes. Le mausolée de Glanum (3) à Saint-Rémy-de-Provence a été bâti vers 30 avant notre ère. C’est en réalité un tombeau vide (cénotaphe) qui honore la mémoire des parents de trois frères. Quand un timbre présente plusieurs sujets, comme ici avec les deux monuments appelés Les Antiques, chaque construction doit faire l’objet d’une CM différente.
(© Carte postale des éditions Barré-Dayez, Paris)
La troisième partie témoigne de l’importance du patrimoine romain antique dans l’architecture classique et néo-classique en France et dans de nombreux pays d’Europe et d’Amérique. Napoléon Ier a été très marqué par l’histoire romaine. C’est à sa demande en 1804 que Bernard Poyet a fait construire le Palais Bourbon (4), dont la façade reprend les caractéristiques des temples antiques : un fronton triangulaire supportant un portique de 12 colonnes corinthiennes.
(© Carte postale des éditions P.A.C. (Soissons), document Roger-Viollet)
Pour plus d’informations :
Association Les Maximaphiles Français, 30 rue de la Prévoyance, 94300 Vincennes (bulletin trimestriel)
infos@maximaphiles-francais.org