Patrick Marchand, Ces messieurs des jarres. Une histoire indochinoise, autoédition, 2021, 220 p (© P. Marchand, illustr. Alain Marchand)

Un roman d’aventures en Indochine « Ces messieurs des jarres » publié par Patrick Marchand

Patrick Marchand, docteur en histoire de l’université de Paris I, ancien commissaire général des expositions du Musée de La Poste vient de publier son premier roman teinté d’aventures, d’histoire indochinoise et de philatélie, notamment les timbres du « Royaume de Sedang ». Ce livre « Ces messieurs des jarres : une histoire indochinoise » est autoédité par l’auteur.

Résumons l’histoire :
« En 1802, l’empereur d’Annam (actuel Vietnam) triomphe de la rébellion des frères Tây Sơn. Leurs têtes, conservées dans des jarres, sont réputées détenir des pouvoirs magiques. Elles disparaissent en 1885…Un siècle plus tard, un photographe découvre les crânes des Tây Sơn chez un ethnologue. Celui-ci n’en autorise pas le cliché pour des raisons de dignité humaine. Mais le photographe passe outre l’interdiction. Mal lui en prend : son corps se transforme et prend l’apparence d’un Asiatique. Sa métamorphose intrigue le corps médical car l’homme est capable de parler en vietnamien, langue qu’il n’a jamais apprise. Un psychiatre lui propose alors de le « guérir » par l’hypnose. Mais, contre toute attente, c’est l’un des frères Tây Sơn qui parle à la place du photographe dès le début de l’hypnothérapie. »

Commence alors un récit qui nous transporte en Indochine à la fin du XIXe siècle. On y suivra les traces de ces crânes disparus grâce à l’enquête menée par un descendant des Tây Sơn. Sur fond de massacres et d’escarmouches, de décapitations et d’épidémie de choléra, les rencontres sont multiples avec des personnages hauts en couleurs : des mandarins belliqueux, des empereurs d’Annam soumis, des militaires français plus ou moins éclairés, des missionnaires hardis. L’aventure est garantie avec l’obscur David de Mayréna, individu sans aveu, proclamé roi des Sédangs. C’est dans son court règne de quelques semaines que ce Marie Ier, roi des Sédangs, fait fabriquer en 1888 des timbres-poste, véritables curiosités philatéliques.

Timbre fantaisiste du royaume de Sedang, 1889 (tirage de Paris, oblitération de complaisance). Il existe deux tirages de la série des 7 timbres : Shanghai en juillet 1888, Paris en 1889.

Le frisson est assuré dans la jungle Moï, chez les terribles Jaraï qui pratiquent la magie et l’esclavage.

L’auteur, entremêlant faits réels et fiction, déroule une enquête riche en rebondissements et péripéties. Mais comment donc ces crânes sont-ils arrivés à Paris ?

Patrick Marchand, Ces messieurs des jarres : une histoire indochinoise, autoédition Amazon 221 p, 10,54 € (broché).

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Patrick Marchand, Ces messieurs des jarres. Une histoire indochinoise, autoédition, 2021, 220 p (© P. Marchand, illustr. Alain Marchand)
Annonce publicitaire du négociant Frémy, directeur de l’Echo de la Timbrologie, sur la vente de la série des timbres du royaume de Sédang, Indochine, 20 juin 1889, p.236 (coll. Musée de La Poste, Paris) (© Echo de la Timbrologie)

Pour en savoir plus sur les timbres de Sédang :
– Echo de la Timbrologie, 20 juin 1889, p.236
– Timbroscopie, octobre 1987, n° 40, pp.56-58
– Timbroloisirs, septembre 1999, n° 119.

Patrick Marchand est également l’auteur d’une thèse de doctorat sur la poste aux chevaux : Les maîtres de poste et le transport public en France, 1700-1850, thèse de Paris I-Sorbonne, 2 volumes, 2004, 1005 p.