La revue « Timbres Magazine », n° 223, de juin 2020 vient de paraître. A notre grande surprise, Gauthier Toulemonde, le directeur de la revue annonce dans son éditorial « La fin d’une belle aventure ».
Comme dans la presse en général, la presse philatélique connaît des difficultés. La presse spécialisée exerce une triple fonction : elle informe, défend et éduque le collectionneur. « Sans presse philatélique, pas de vrais philatélistes » (L’Echangiste universel, octobre 1975).
Ainsi, en septembre 2004, « Timbres Magazine » a contribué à la création de l’association Art du Timbre Gravé en février 2005. Ce magazine a toujours soutenu le timbre gravé et les artistes dessinateurs et graveurs de timbres.
Rappelons les principales dates de création des revues philatéliques :
– 1864 : Le collectionneur de timbres -poste (fondé par Arthur Maury, négociant et collectionneur, disparaît en 1968)
– 1887 : L’Echo de la Timbrologie (fondé par Edmond Frémy, puis par Louis Yvert et Théodule Tellier, aujourd’hui les Editions Yvert et Tellier, vente par abonnement)
– 1918/1946 : âge d’or de la presse philatélique (18 titres)
– 1934 : La philatélie française (revue de la Fédération française des associations philatéliques (FFAP), vente par abonnement)
– 1951 : Le Monde des philatélistes (fondé par Adalbert Vitalyos) (fusionne en 2000)
– 1967 : Philatélie (disparaît en 1978)
– 1984 : Timbroscopie (fondé par Georges Bartoli, puis groupe Timbropresse) (fusionne en 2000)
– 2000 : Timbres Magazine (fusion de Timbroscopie, Timbroloisirs et du Monde des philatélistes, groupe Timbropresse)
Espérons qu’en 2020, la presse philatélique rebondisse.
A propos de la presse philatélique, un chercheur s’exprimait déjà en 1986 :
« La presse spécialisée constitue une branche importante de l’activité philatélique. Elle est intégrée au monde de la collection. Utile au collectionneur par la diversité de ses informations et par la richesse de sa documentation, la presse coûte cher à l’entreprise. Les lecteurs doivent l’aider à vivre et apporter leur soutien. Mais la presse actuelle est souvent perplexe, devant le désintérêt des lecteurs malgré des efforts d’amélioration du contenu rédactionnel. » (dans Regard sur la presse philatélique française).
Soutenir la presse philatélique, c’est soutenir la philatélie…