Sophie Bastide-Bernardin, rédactrice en chef, de l’Echo de la Timbrologie a rencontré le président de l’association l’Art du Timbre gravé (ATG) sur le sujet de l’inscription de l’élément « l’art du timbre-poste gravé en taille-douce » au Patrimoine culturel immatériel en France. Cet entretien est publié sur trois pages dans l’Echo de la Timbrologie de janvier 2024.
Pascal Rabier, président de l’association nationale de l‘Art du Timbre Gravé (ATG) (680 adhérents en France et à l’étranger) répond aux vingt-quatre questions posées par Sophie Bastide-bernardin, rédactrice en chef de l‘Echo de la Timbrologie. Le président évoque l’origine du dossier, le déroulement, l’enquête de terrain de la chercheuse Alice Bigot, le comité de pilotage, les relations avec le ministère de la Culture et le partenariat avec les communautés philatéliques (La Poste, Philaposte, Musée de La Poste, imprimerie des timbres-poste, graveurs, Adphile, philatélistes (FFAP), négociants et experts en philatélie (CNEP)).
Il explique également la nécessité des mesures de sauvegarde de l’élément classé : la connaissance scientifique, la valorisation et la formation. Il envisage, si toutes les communautés le souhaitent, de poursuivre l’inscription à l’international, sur les listes de l’Unesco.
Extrait :
SBB. « Maintenant que le dossier a été reçu à l’inventaire national, visez-vous une inscription au Patrimoine culturel immatériel mondial de l’Unesco ?
PR. Oui, c’était une première étape (…) Ensuite, je préfère que nous nous associions avec des pays étrangers pour le présenter. Nous aurons plus de chances avec une candidature multinationale qu’avec une simple candidature nationale, car chaque pays est limité à un dossier tous les deux ans. Il y a aujourd’hui 181 pays adhérents à l’Unesco ayant ratifié la convention de 2003 sur le Patrimoine culturel immatériel (PCI), sur 195 pays membres de l’ONU. Beaucoup de pays anglo-saxons – les Etats-Unis, le Royaume-Uni, le Canada, la Nouvelle-Zélande et l’Australie – n’ont pas ratifié la convention. Le Québec, en tant que province, a intégré la convention de 2003 dans une loi québécoise, pour contourner le fait que le Canada ne l’ait pas signé. Parmi les pays qui ne l’on pas ratifiée se trouve aussi la Russie. L’Afrique du Sud, pour sa part, devrait la ratifier en 2024. Si vingt dossiers par an sont examinés pour le PCI en France, au niveau international, ce sont soixante dossiers environ. Dans les deux cas, c’est très peu. » (…)
Pour en savoir plus :
Sophie-Bastide Bernardin, L’art du timbre-poste gravé en taille-douce, un patrimoine vivant (Rencontre avec Pascal Rabier), Echo de la Timbrologie, janvier 2024, n° 1990, pp.26-28.