La création d’un artiste : la conception du timbre et son dessin
D’après un cahier des charges précis, un artiste dessinateur réalise plusieurs projets originaux. Le dessin approuvé s’appelle « maquette ». Celle-ci fait 4 ou 6 fois la dimension d’un timbre, soit de 16 à 36 fois sa surface finale imprimée.
Le savoir-faire d’un graveur : la gravure en creux, dite en « taille-douce »
Un artiste graveur (qui est ou non le dessinateur du timbre), muni d’une loupe binoculaire, grave au burin sur une plaque d’acier doux, en creux et à l’envers, un poinçon original représentant le timbre en son entier. C’est un savoir-faire de patience, de précision et d’expression. Il peut faire des sillons entre 10 et 100 microns et peut serrer 7 tailles au millimètre selon l’image qu’il souhaite rendre.
Le graveur peut suivre l’évolution de son travail en tirant des épreuves sur une presse à bras. Ces épreuves du poinçon non terminé s’appellent des épreuves d’état.
La production industrielle de l’imprimerie des timbres-poste
L’imprimerie réalise un contrôle du poinçon et tire une épreuve de disposition avec perforation spécifique dite « perforation de contrôle ». Elle tire aussi quelques épreuves sur une presse à bras : ce sont des épreuves d’artistes. Elles sont signées au crayon par l’artiste sous la vignette.
Le poinçon est reporté numériquement grâce au scanner 3 D sur un cylindre d’impression. Puis, grâce à la maîtrise des maîtres imprimeurs, les rotatives taille-douce trois ou six couleurs, impriment les timbres-poste en feuilles sur un papier gommé.