Sommaire et édito du numéro 1 octobre 2011 – mars 2012 de la revue Del. & Sculp. éditée par l’association l’Art du Timbre Gravé. Vous pouvez consulter la version pdf de ce numéro en fin d’article !
Sommaire
- Éditorial
- La Maison du Bailli de Morhange et le salon international de la gravure
- Tapis rouge pour Louis Yvert !
- La gravure : un art de diffusion du savoir et un médium d’accès à la connaissance
- Le 65e Salon philatélique d’automne
- Le Portail du timbre Phil@poste
- Brèves
Éditorial
La gravure est un monde mystérieux qui fascine aussi bien les collectionneurs, les spécialistes, les passionnés que les artistes. Les techniques de l’estampe sont complexes. Les gravures conservées dans les archives, bibliothèques et musées sont souvent difficile d’accès. Les gravures ou estampes d’artistes contemporains sont toujours d’actualité dans les galeries d’art et très recherchées par les amateurs éclairés. S’il existe un domaine dans lequel la gravure est accessible à tous, c’est bien celui de la philatélie. Le timbre-poste, cette petite vignette au verso enduite de gomme ou tout récemment d’adhésif, fabriquée et vendue par l’administration des Postes depuis 1849, est une estampe, l’œuvre d’art la moins chère au monde.
1928 est l’année d’émission du premier timbre-poste gravé en taille-douce. Cette technique, devenue le procédé par excellence de création des timbres-poste en France, se développe et connaît ses temps fort avec les années 1930 et jusque dans les années 1970. Tous les timbres-poste, à quelques rares exceptions, sont alors gravés par des artistes. Progressivement apparaissent de nouveaux procédés de fabrication, tels que l’héliogravure (1967). Au début des années 2000, la gravure assistée par ordinateur s’impose et remplace le molletage pour le transfert sur les cylindres de nos blocs d’acier gravés manuellement (matrice). Ces procédés électromécaniques ou au laser de transfert permettent d’obtenir des délais d’exécution et des coûts de fabrication bien moindres et sans doute mieux adaptés à des productions industrielles, répondant aux objectifs de rentabilité et de productivité. Les matrices en acier qui servent de support à ces impressions sont toujours minutieusement gravées manuellement par des artistes dessinateurs-graveurs. L’objectif de notre association est de promouvoir et soutenir la gravure comme expression artistique dans les timbres-poste. De la promotion du timbre gravé dépend tout l’avenir d’un art et également d’une profession. Il faut aussi avoir présent à l’esprit que le timbre gravé des différents pays européens est le premier lieu officiel de l’art figuratif. Del. & Sculp., le journal de l’Art du Timbre Gravé, est un des moyens de faire vivre notre raison de vivre de collectionneur et d’amoureux des arts…
La décision d’éditer un journal il y a quelques mois se matérialise enfin !
Pourquoi avoir choisi ce titre ? Del. & Sculp. rend hommage à l’association d’artistes peintres, graveurs créateurs de timbres-poste créée en 1980 et présidée par le graveur Pierre Béquet. Ce titre, qui semble au premier abord être destiné aux initiés, ambigu et difficile à prononcer, est pourtant une évidence. Quelques mots sur sa signification…
« Del. » ou « delin. » veut dire en abrégé delineavit du latin « a dessiné ». « Sculp. » ou « Sc. » de sculpsit veut dire « a sculpté ». Ces indications suivies du nom de l’auteur du dessin original ainsi que de celui de l’auteur de la gravure, font partie de ce qu’on appelle, dans le vocabulaire technique de l’estampe, la « lettre », c’est-à-dire toute impression écrite, par opposition au dessin qu’elle accompagne. Cette signature est caractéristique de l’estampe qui est d’abord dessinée pour être ensuite gravée et imprimée.
En espérant que ce premier numéro vous apporte satisfaction, je vous souhaite une bonne lecture !