Monaco, Lina Cavalieri, 2025 (création de Cyril de La Patellière et gravure de Claude Jumelet, impression taille-douce) (© Office des Timbres de Monaco/C. de La Patellière / C.Jumelet)

Cyril de La Patellière dessine le timbre Lina Cavalieri gravé par Claude Jumelet

Monaco émet un nouveau timbre dans la série chanteurs d’opéra

Le 14 janvier, l’Office des Timbres de Monaco émet le timbre Lina Cavalieri dessiné par Cyril de La Patellière et gravé par Claude Jumelet.

Née le 25 décembre 1874 à Viterbe et morte le 8 février 1944 à Fiesole, Lina Cavalieri est une chanteuse d’opéra. Lina Cavalieri débute en chantant dans des cafés-concerts et sa première représentation à l’opéra se fait dans La Bohème. Elle chante avec Enrico Caruso au Metropolitan Opera de New York et atteint le statut de star internationale dans les années 1900 en se produisant dans le monde. En 1913, elle épouse le ténor Lucien Muratore qui fait l’objet du second timbre de la série chanteurs d’opéra de cette année.

Monaco, Lina Cavalieri, 2025 (création de Cyril de La Patellière et gravure de Claude Jumelet, impression taille-douce) (© Office des Timbres de Monaco/C. de La Patellière / C.Jumelet)

Nous avons contacté Cyril de La Patellière pour recueillir des informations sur son travail pour le timbre, au niveau du dessin et des couleurs. Voici sa réponse que nous retranscrivons ici :

 » L’intérêt qu’il y avait à faire ce timbre était de bien respecter le « caractère » du modèle car Lina Cavalieri était réputée pour sa beauté… mais pour moi, en tant que dessinateur, la question était de savoir où résidait cette beauté ? Après quelques esquisses il m’est apparu que celle-ci était dans les yeux : un regard à la fois triste et absent dû à une légère dissymétrie. Ici était le challenge. D’ailleurs, si j’avais un conseil à transmettre je dirais que, en matière de portrait, s’il y a la capacité de « faire ressemblant », il y a en plus le caractère du visage à bien comprendre, c’est à dire trouver la psychologie de la personne à dessiner. C’est tout. Il n’est donc pas la peine de dessiner tous les boutons de la chemise, tous les plis du vêtement, tous les cheveux (qui n’apportent rien), pour évoquer cette psychologie qui guidera la main dans les traits à accentuer. C’est l’un de mes professeurs que j’ai eu aux Arts-Déco (un prix de Rome) qui a su m’expliquer la chose et je me méfie des artistes qui se disent autodidactes. Quant à la couleur, puisque vous me le demandez, j’ai mis une pointe de jaune d’ocre pour rendre l’image plus vive.

Je remercie en passant Claude Jumelet dont la gravure respecte parfaitement l’esprit de mon dessin. Il est l’un des quatre graveurs sachant interpréter un dessin dont il n’est pas l’auteur.

Nous remercions Cyril de La Patellière pour avoir répondu à nos questions, il est certain que les philatélistes qui liront cet article apprécieront les explications de l’auteur qui permettent de comprendre le travail réalisé, car en tant que philatéliste nous ne voyons que le résultat (le timbre imprimé) et nous n’avons pas toujours les coulisses, si je peux dire, de sa réalisation.